La semaine a été relativement calme, PN s'étant contenté de me harceler sans m'insulter et sans crier !
Le mercredi 2/11/11, j'étais censée être en congé - le dernier jour de congés - mais comme les 3 enfants avaient la journée complète à l'école, j'ai décidé d'aller travailler.
Bien m'en a pris car j'avais énormément de boulot qui m'attendait et en plus, nous avons pu recruter un médecin ce jour-là. Sans compter des problèmes imprévus et assez compliqués à gérer. J'ai fait 10 heures de boulot, au lieu des 7h36 ! ;-) Je suis arrivée à la maison sur les rotules. Puis il a fallu prendre des nouvelles de la rentrée scolaire des enfants, faire à manger.
Je ne communique toujours pas avec PN, mais j'ai juste dit aux enfants :
"Maman est très fatiguée ! J'ai fait une grosse journée de travail."
Le lendemain matin, je me suis réveillée 45 minutes en retard. Au petit-déjeûner, j'ai eu droit de la part de PN, comme quoi ça a bien ruminé dans sa tête durant toute la nuit :
- "T'es une femme active ! Tu n'as le temps de rien faire ! Comment tu vas faire pour travailler et en même temps t'occuper des enfants, de la maison et tout ?"
Je ne réponds pas.
Pour m'embêter, PN n'a pu s'agripper qu'à cette unique phrase parlant de moi-même.
Le reste du temps, je ne parle pas ou alors, c'est à propos de l'intendance ou de la pluie et du beau temps. Dès 2008 (ici), j'avais compris qu'il ne fallait rien livrer de personnel à PN, car cela se retournait inévitablement contre moi un jour ou l'autre.
- Si je lui parlais de mes envies de mes espérances, de mes désirs, quelques temps plus tard il me les renvoyait en disant que je n'étais pas capable de les réaliser.
- Si je lui confiais mes peurs, mes aigreurs, les choses que je n'aimais pas, cela me retournait à la figure en boomerang, car PN sait appuyer là où ça fait mal, en me mettant en face.
- Si je lui relatais des anecdotes professionnelles avec des noms de mes supérieurs ou de mes collègues, PN les tournerait en dérision - comme il le fait avec les membres de ma famille - à un moment totalement hors contexte.
Le jeudi 3/11/11, quelques piques que j'ai oubliées.
Je crois que désormais, je les reçois en les analysant, comme si je le faisais pour écrire sur mon blog. Puis, je suis si dépitée par le niveau relationnel avec PN, cette méchanceté, cette bassesse. A J+1, je ne me souviens même plus de ses petites phrases assassines.
Cela veut-il dire que cela me touche de moins en moins ?
Vendredi 4/11/11
Les piques fusent.
Comme des tirs espacés. Ce n'est plus la mitraillette, mais PN a revêtu l'uniforme du SNIPER. PN tire (tente de tirer) quelques balles bien placées.
Je rentre encore tard à la maison, j'avais beaucoup de travail. Je découvre un SMS de Jumeau qui a utilisé le téléphone portable de ma voisine. Jumeau et jumelle sont chez elle, car Jumeau a perdu ses clés et Jumelle oublié les siennes à la maison. L'Aînée est chez sa copine.
Arrivée à la maison à 18h30, j'apporte à ma voisine maghrébine des pâtisseries orientales. Elle sort les siennes et m'invite à prendre le thé. J'apprends que c'est l'Aïd ce week-end. Nous passons un très agréable moment avec son mari et leur fils, le copain des enfants. Nous discutons durant 1h30, confortablement installés dans le salon. Nous évoquons aussi notre prochain départ pour 6 mois. Vers 20h, PN m'appelle car il a aussi perdu les clés de la maison, décidément ! J'envoie Jumeau lui donner mes clés.
Lorsque je rentre à la maison, PN me demande :
- Tiens, tu n'es pas au restaurant chinois avec ton amie Ca (la femme de Pa, le copain adultérin de PN) ? Bah oui ! Ca est avec CP à l'Empire de Chine. Ce restaurant dégueulasse. Elles sont avec IR aussi."
Il poursuit :
- "Pourquoi tu n'es pas avec elles ? D'habitude, tu vas au restaurant une fois par mois avec tes copines ! Elles ne t'ont pas invitée ? Comme c'est bizarre."
En fait, je viens de comprendre qu'il s'agit encore d'une phrase pour m'énerver, pour me provoquer. PN m'avait dit deux jours auparavant, le mercredi, que mon amie Ca déjeûnait au restaurant chinois et il me demandait pourquoi je n'allais pas manger avec elle. Je n'avais pas relevé cela et je pensais qu'elle y était vraiment puisque son mari est en contact régulier avec son grand copain PN. Mais je me disais que chacun faisait ce qu'il voulait. En même temps, elle n'est pas du genre à aller au restaurant un midi en semaine avec ses garçons. Mais à vrai dire, peu m'importait.
En revanche, cette fois-ci j'ai saisi l'improbabilité de l'annonce de PN, car mon amie CP, qui n'a pas du tout le même style que IR, a toujours décliné les sorties que nous faisions avec IR, de plus elle connaît mon histoire et les trahisons de IR.
Encore cette problématique des amis qui l'obsède !!! PN rajoute, sur un ton de mise en garde :
- "Tu t'isoles, Lola ! Attention, tu t'isoles !"
- Moi : "Tes élucubrations ne m'intéressent pas."
J'étais allée chercher l'Aînée et sa copine que j'ai autorisé à dormir à la maison. Pendant que je discute avec les filles, PN acquièce ou appuie mes paroles d'un ton très ironique :
- "Ah oui ?"
- "Tant que ça ?"
- "Hum Hum !"
- "Oh ! la la !"
Insupportable ! PN ne cesse que me lancer des piques, l'air de rien, devant la copine de l'Aînée qui ne saisit pas les subtilités de la perversion du harcèlement moral. Ni mes enfants, d'ailleurs.
PN lit le magazine du département et m'apostrophe :
- "Hé Lola, tu te rends compte, nos élus partent en délégation au Japon pour tisser des relations commerciales et soutenir les victimes du tremblement de terre. C'est une évidence, il y a plein de boîtes nipponnes dans la zone commerciale derrière chez nous ! Quand je pense qu'il partent avec notre argent ! Avec nos impôts locaux. Que dis-je ? Avec MES impôts locaux ! N'est-ce pas, Lola ?"
Explication : PN a en charge les impôts dans notre couple, mais il trouve que je dois payer au prorata de mon salaire.
Puis il sort des courses qu'il a faites à Intermarché (deux bouteilles de vin rouge, des oranges, de fromage et du pain de mie ; en fait, ce que LUI mange)
- PN décrète : "Les gâteaux de Carrefour (sic !) sont bons. Pas ceux de Liddl ou d'Aldi, c'est de la merde."
- Moi : "Quand tu as acheté de la soupe en sachet d'Intermarché, elle était dégueulasse, je ne te l'ai jamais dit ! Je n'ai jamais relevé. Alors arrête maintenant. Tout ce que tu achètes, c'est bien et ce que je prends, c'est de la merde."
L'aînée commence à prendre ma défense : "Arrête de dire ça à Maman ! Tu critiques tout ce qu'elle achète."
A table
PN est très excité. Il aime faire la conversation quand il y a du monde à la maison. Il pose énormément de questions à la copine de l'Aînée. Il s'intéresse à leur vie au collège, à leurs copains et copines, à leurs profs. Alors que dans leur dos, il les traite de dégénérées et d'incultes. Là, il est très copain avec elles. Il accapare la conversation, les enfants adorent, ils racontent pleins d'anecdotes et quelques blagues et bêtises, ils sont morts de rire.
A un moment PN parle de sa nouvelle collègue de 21 ans, une secrétaire, qui vit en co-location avec une hôtesse de l'air. J'ai envie de lui balancer une remarque ironique à la figure, mais je me retiens.
Après le repas
Après le repas, les filles montent dans la chambre de l'Aînée. Je débarrasse la table, PN me donne un coup de main. PN continue de me provoquer sur plusieurs sujets. Il ne me lâche pas.
Moi : "Ca suffit tes reproches continuelles." (le mot harcèlement n'arrive pas à sortir de ma bouche ! afin qu'il ne l'utilise pas contre moi, puisqu'il agit en miroir)
PN : "Quoi ? Quoi ? Je t'embête ? Dis que tout ce que je dis ce n'est pas vrai ? Qu'est-ce que j'ai dit, hein ? Qu'est-ce que j'ai dit de faux ce soir ? Répond-moi, j'attends."
Moi : "Ah non ! Tu ne vas pas recommencer ta comédie à m'ordonner de te répondre ! Avec tes "J'attends i J'attends ! J'attends la réponse " ou encore quand tu m'as collé le dictionnaire sous les yeux en m'ordonnant de lire à voix haute la définition du mot imposture."
A ce moment-là les yeux de PN sont grand ouverts et étonnés ! Je me demande s'il s'en souvient vraiment, ou s'il était dans un état second. Ou s'il vient de se rappeler ce qu'il avait fait. En tout cas, cela lui parle. Il me dit ............. Je ne me rappelle plus ce qu'il m'a dit. Ca me reviendra.
Quoiqu'il en soit, toute la force de PN réside dans ces mots. Il a tout compris. Il sait aussi que je l'enregistrais, grâce aux confessions de IR. Il ne dérape plus. Il n'insulte plus. Il maîtrise son discours. Il va dire des phrases tout à fait normales et anodines, mais sur un ton ironique, de façon répétitive, dans un contexte inapproprié, et avec plein de sous-entendus.
PN excelle dans le harcèlement et la perversion. Qu'a-t-il dit de répréhensible ? ou de faux ?
Il va continuer les jours suivants sur ce terrain-là !
Devant la télé
Ce soir-là, PN nous colle sans arrêt.
Je dispose les pâtisseries orientales et les loukoums sur la table basse en regardant la télé avec les enfants. On zappe sur les chaînes satellites entre séries et chansons, des trucs que PN n'aime pas, je le fais exprès pour qu'il s'en aille. On parle de sujets vraiment enfants et filles, genre maquillage, bêtises dans les cours de récré, etc. Mais PN trouve le moyen de faire des allers-retours entre la cuisine et le salon et d'intervenir sans cesse !
J'ai vraiment l'impression que la présence de la copine de l'Aînée, qu'il a antérieurement traité d'idiote (devant l'Aînée et hors de la présence de l'intéressée), le galvanise et lui permet de faire sa comédie, de jouer le rôle du bon papa super sympa et qui s'intéresse aux jeunes.
Les enfants sont couchés. PN déclare :
- "A mon époque, je vois mal des garçons de 14 ans dormir ensemble. Je n'invitais pas mes copains à dormir à la maison dans le même lit que moi. Si ça se trouve, elles sont lesbiennes ! Elles font semblant d'être copines et elles sont lesbiennes !"
C'est affligeant. Je ne relève pas.